Comment Opaline intègre l'économie circulaire dans son activité

Connaissez-vous les jus de fruits de la marque Opaline ?

Ces délicieuses boissons sont fabriquées exclusivement à partir de fruits et légumes fraîchement pressés, provenant de l’agriculture locale suisse


Opaline est une marque suisse qui souhaite revaloriser la matière première et transformer des fruits et légumes de deuxième choix, dits non-calibrés, en de délicieuses boissons. Pas de concentrés. Pas de conservateurs. Pas de colorants. Défendre un pur jus, comme la nature l’aurait voulu. La production des jus et limonades se fait à Vétroz, en Valais, en partenariat avec Biofruits, sur une ligne alimentée à l’énergie solaire. Aujourd’hui, les jus Opaline sont distribués dans plus de 1'100 points de vente en Suisse, des cafés-restaurants aux hôtels, en passant par les hôpitaux, les écoles et, bien sûr, les épiceries.


Cristina Tavares de Bastos a partagé son expérience en économie circulaire avec les participant·es de notre cours "Facillitateur·trice en économie gastro circulaire" et nous présente comment Opaline a su intégrer l'économie circulaire dans son activité.

Pouvez-vous nous expliquer comment les jus de fruit Opaline sont produits?

Nos boissons sont le fruit d'une production engagée et respectueuse de l'environnement. Tout commence dans la ligne de production alimentée à l'énergie solaire, de notre partenaire Biofruits. Biofruits cultive avec amour et en collaboration avec ses producteurs des fruits et des légumes BIO sur un total de 170 hectares. Ils sont récoltés à la main, une fois arrivés à maturité, puis acheminés jusqu'à Biofruits. Bien que Biofruits fournisse environ 75% de nos fruits, environ 20% proviennent des cantons de Vaud et de Genève, tandis que les 5% restants sont importés de l'étranger en raison de la disponibilité limitée (ou inexistante) en Suisse.


Une grande variété de fruits est soigneusement sélectionnée pour notre production, parmi lesquels des pommes, des poires, des abricots, des framboises, des coings, des légumes. Ces fruits et légumes sont pressés pour extraire leur jus ou réduits en purées pour la création de nectars. Selon le type de jus ou de nectar souhaité, les fruits pressés passent à travers des filtres qui purifient et clarifient la préparation, ne laissant derrière eux que le goût authentique du fruit, sans surplus et très peu de pulpe.


Ensuite, le responsable du pressoir entre en scène pour peaufiner notre recette Opaline à chaque lot, transformant ainsi chaque jus en un produit d'exception. Cette étape est unique à chaque tirage, car la composition des fruits peut varier en termes de sucre ou d'acidité.


Pour assurer leur conservation et leur qualité, les jus sont pasteurisés. Cette étape clé consiste à élever la température du produit pour le stabiliser, sans aucun ajout de conservateurs. Une fois élaborés, nos jus et nectars sont mis en bouteille sur les différentes tireuses, puis ils sont parés d'une étiquette, emballés dans des cartons, palettisés et expédiés vers nos clients.


Vous produisez vos jus avec des fruits et légumes "non-calibrés". 
Qu'est-ce que cela veut dire?

Dans l'industrie alimentaire, en particulier dans le domaine des fruits et des légumes, le calibrage basé sur la taille est une pratique courante. Les fruits tels que les pommes et les poires sont triés en fonction de leur taille à l'aide de machines automatisées. Ensuite, chaque fruit passe sous l'inspection de caméras, qui évaluent sa couleur, sa taille (calibre) et détectent d'éventuels défauts. En fonction de ces caractéristiques, les fruits sont dirigés vers des canaux spécifiques, puis sont emballés dans des caisses pour la préparation à la distribution.


Malheureusement, même si ces fruits ont un goût délicieux, certains d'entre eux ne correspondent pas aux normes esthétiques exigées par les canaux de distribution traditionnels. Ils ne peuvent pas être vendus dans ces circuits. Ce sont ces fruits que nous appelons "non-calibrés". Souvent, ces fruits finissent exportés à l’étranger à un prix moindre pour être transformés en concentrés de jus de fruits, par exemple. Nous leur donnons une nouvelle chance en les valorisant ici en Suisse. Les fruits sont donc acheminés vers le pressoir, où ils font l'objet d'une nouvelle sélection pour éliminer les fruits endommagés ou inutilisables qui seront transformés en biogaz. Les fruits restants vont être transformés en des boissons Opaline.


Quels sont les points d'impact environnementaux majeurs le long du cycle de vie du produit ?

En janvier 2020, Opaline a mandaté un cabinet d’études spécialisé dans le conseil et gestion de projets en durabilité pour faire l’évaluation de notre bilan carbone. Nos activités ont été responsables d’environ 320 tonnes de CO2 en 2019, ce qui équivaut aux émissions d’environ 23 habitant·es de Suisse, dits de classe moyenne, durant une année. Les emballages, principalement les bouteilles en verre, sont responsables de 49% des émissions de CO2 d’Opaline. Le point d’impact environnemental le plus urgent à adresser est donc celui lié à nos contenants. Il s’agit d’améliorer le système actuel pour nes bouteilles en verre (et, à une large échelle, de la plupart des entreprises en Suisse) qui est celui d’une vie simple et ensuite recyclage.


Avez-vous mis en place une stratégie pour réduire ces impacts ? En quoi est-ce relié aux principes de l'éco-conception et de l'économie circulaire ?

Nous avons élaboré une stratégie solide pour réduire notre impact environnemental, et cette stratégie est étroitement liée aux principes de l'éco-conception, un des piliers de l'économie circulaire. Notre engagement en matière de durabilité se manifeste notamment à travers notre "Projet Verre", qui a pour objectif de mettre en place un système de réutilisation des bouteilles en verre. Ce projet est le fruit d'une collaboration entre Opaline, des partenaires clés tels que Biofruits à Vétroz, Univerre à Sierre, des distributeurs valaisans, vaudois et genevois, ainsi que de nombreux établissements tels que des cafés, restaurants et épiceries qui proposent nos boissons.


Le cœur de ce projet repose sur un système de consigne pour nos bouteilles, en partenariat avec les projets-pilote "J'la Ramène" à Genève et "ÇA VAUD l’retour" sur Vaud. Grâce à ce système de récupération, nos bouteilles pourront avoir jusqu'à 7 vies supplémentaires, ce qui entraînera une réduction significative de nos émissions de CO2 globales. Ainsi, nous nous positionnons fièrement comme une entreprise véritablement circulaire et durable.


L'éco-conception est une approche que nous avons intégrée à toutes les étapes de notre processus, depuis la conception de nos produits jusqu'à leur fin de vie. Nous avons régulièrement évalué le cycle de vie de nos produits, notamment à travers des outils tels que l’évaluation de notre bilan carbone mentionné précédemment. De plus, nous utilisons l'évaluation B Impact Assessment, développée par l'ONG B Lab, pour mesurer l'impact de nos activités, identifier les domaines d'amélioration et célébrer nos réussites. Cette approche globale de l'éco-conception et de l'économie circulaire est au cœur de notre engagement envers la durabilité.


Nous avons lu qu'Opaline s'engage à présenter une empreinte carbone Net Zéro de son activité en 2030. Pensez-vous que votre stratégie va permettre d'atteindre cet engagement ?

Oui, nous sommes fortement engagé·es envers l'objectif NETZERO 2030, et nous avons déjà mis en place plusieurs initiatives pour réduire notre empreinte carbone. Actuellement, nous sommes en train de rechercher des fonds pour soutenir nos efforts. Comme mentionné plus haut, une de nos principales actions actuelles concerne notre « Projet Verre ».


Notre stratégie de réduction carbone est en constante évolution, et nous examinons d'autres pistes pour réduire nos émissions. Par exemple, nous envisageons une compensation intelligente, à l’intérieur de notre chaîne de valeur, en collaborant directement avec nos producteurs pour soutenir des projets de valorisation et de développement des arbres fruitiers qui fournissent notre matière première. Cependant, il est encore trop tôt pour estimer précisément combien de tonnes de CO2 seront réduites d'ici à 2030, car nous sommes actuellement en discussion avec les différentes parties prenantes pour concrétiser ces projets.


Comment gérez-vous les déchets organiques, comme par exemple les pulpes de pressage ?

Grâce à la méthode de sélection des fruits et de fabrication de nos boissons, nous n’avons quasi pas de déchets organiques. Concernant la pulpe de fruits restante, elle est valorisée et transformée en biogaz à proximité de l’usine de production de Biofruits.


Si vous étiez une boisson Opaline, laquelle seriez-vous et pour quelles raisons ?

Si j'étais une boisson Opaline, je choisirais le jus de pomme et betterave. Cette combinaison peut sembler étrange, car personnellement, je ne suis pas une grande amatrice de pomme ni de betterave. Cependant, ce jus représente pour moi la fusion parfaite entre le meilleur de ces deux ingrédients. Ensemble, ils créent une saveur unique et délicieuse que j'apprécie particulièrement. De plus, je concocte un mocktail de sangria à base de notre jus de pomme et betterave, qui connaît un grand succès lors des apéros estivaux. Cette boisson incarne ma nature créative et ma capacité à transformer des éléments individuels en quelque chose de spécial et appréciée... du moins, je l’espère !

Découvrez tous les produits Opaline sur leur site web !

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Comment Opaline intègre l'économie circulaire dans son activité
sanu future learning ag, Silvia D'Angelo 22 novembre 2023
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